Au sein d’une entreprise dont la taille ou le cœur de métier nécessite une DSI, la question est aujourd’hui de savoir s’il faut continuer à centraliser l’ensemble des aspects IT dans ce service, ou bien aller vers plus de souplesse. En somme, faut-il décentraliser les accès applicatifs pour répondre aux transformations du marché et l’arrivée des logiciels SaaS ? 

Les systèmes d’information, centralisés par habitude ?

Parce qu’il était plus simple et plus gérable de procéder ainsi pendant plusieurs décennies, les projets informatiques des entreprises se cantonnaient jusqu’ici, dans la plupart des cas, à un seul et même bloc. Reprenant à la fois les ressources, le socle applicatif, les accès des utilisateurs, l’architecture centralisée qui était à l’origine une accumulation sans réel impact négatif devient aujourd’hui un poids. Car face à la vitalité et à l’évolution des pratiques numériques, du travail hybride et des solutions SaaS, les briques se sont posées les unes sur les autres, rendant le système d’information toujours plus dense.

Pourtant chaque domaine métier, avec ses propres technologies, devrait bénéficier d’une unité personnelle, sans pour autant travailler en silos, au contraire. Cela, dans le but de suivre les évolutions de chaque métier pour rester compétitif. Mieux encore, les technologies sont aujourd’hui au cœur des stratégies d’entreprises. 

La DSI, au cœur de la transformation

Comme le montre une étude de l’Institute for Business Value (IBV) d’IBM publiée fin 2021, la décentralisation n’est pas pour autant synonyme d’un travail de moindre valeur pour les DSI. Bien au contraire, ses résultats pointent que le chiffre d’affaires  augmente parallèlement à l’intégration de nouvelles technologies adaptées. Si bien que le poste ayant le plus de responsabilités critiques pour les années qui viennent, d’après les PDG, est celui de chef technique. Soit deux fois plus que le Directeur marketing ou les DRH. Autrement dit, le DSI n’est plus le service de support uniquement, mais un maillon fondamental de la chaîne de valeur.

Certaines DSI ont déjà pu se sentir lésées par la décentralisation des décisions sur le choix des solutions techniques dévolu à la transformation digitale dans son ensemble. D’autant plus que les unités opérationnelles achètent des produits SaaS de manière exponentielle.

Mais le rôle des DSI se situe aujourd’hui aux confins de la sécurité des données, des infrastructures, et de l’évolution du Cloud hybride pour s’adapter à la nouvelle mobilité des collaborateurs et des clients. Pour cela, le service informatique  doit lui aussi accepter la conduite du changement et s’ouvrir à de nouvelles expertises, notamment opérationnelles, pour accélérer la transition vers un modèle décentralisé. De plus, leurs connaissances et analyses poussées sur le Cloud les placent au-dessus de la mêlée quant à l’utilisation critique des SaaS et de l’environnement IaaS. Et cela, pour tous les métiers.

“Organiser la décentralisation des ressources est indispensable : l'explosion du mode SaaS fait que s'il fallait contrôler toutes ces possibilités liées au Saas, je passerais ma vie à faire le gendarme et c'est pas du tout ce que j'ai envie de faire. > Il vaut mieux anticiper et contrôler (s'aligner & organiser en accompagnant).” Philippe de Guis, DSI chez Adista

Les avantages de la décentralisation IT

Les avantages à décentraliser le système d’information apparaissent au fil du temps et des évènements. Qui aurait dit qu’une crise sanitaire demande de tout faire passer par le Cloud du jour au lendemain ? Si bien que l’agilité, la productivité et l’autonomie des collaborateurs font partie des principaux avantages d’une décentralisation pensée pour la compétitivité et le développement de produits innovants.

L’agilité

Atteindre l’agilité à tous les niveaux de l’entreprise est une volonté pour de nombreux dirigeants. Force est de constater que l’IT ne peut pas passer au travers. Sans elle, même les idées les plus brillantes ne peuvent pas parvenir à l’échelle si elles n’ont pas été formalisées par l’IT. Par la décentralisation, il n’est plus question de trouver une aiguille dans une botte de foin et donc de défaire l’ensemble, avec tous les risques que cela comporte pour le système. Or divisé en autant de petits blocs que nécessaire, le risque ne concerne que le bloc en question. Ce qui a pour effet de raccourcir les délais de mise en production sans devoir mettre la chaîne de production en pause à chaque problème qui se pose.

“C’est beaucoup plus agile de laisser les gens choisir leurs outils : C'est eux qui connaissent le mieux leur métier . Sous couvert d’une politique générale, pour pas que chacun fasse n’importe quoi. En connaissant ce qui est installé, je peux vérifier que l’on a pas 10 outils pour faire la même chose : c’est une réduction des coûts et une économie d’échelle.” Philippe de Guis, DSI chez Adista

La productivité 

La facilité avec laquelle les solutions SaaS s’inscrivent dans les processus métier ne doit pas pour autant mettre de côté la DSI. Là encore son rôle se situe dans cette même fluidité qui permet la productivité, tout en restant un garde-fou et un pourvoyeur de solutions pour l’automatisation des process, l’administration des développements et des accès, soit la gouvernance des données dans son ensemble.

“Si je souhaitais centraliser je me ferai prendre au piège : le métier me demanderait "jai besoin d'un outil pour faire ça", sauf que je connais pas dans le détail le cahier des charges (tous les besoins techniques et fonctionnels) et encore moins les réponses des éditeurs pour répondre à ce besoin : je serais pris à mon propre piège.” Philippe de Guis, DSI chez Adista

L’autonomie

Les nouvelles recrues dans l’entreprise ont quant à elles tout à gagner par la décentralisation de l’IT. Leur process opérationnel est encadré sur une petite partie et elles peuvent démarrer immédiatement leur projet. En amont et en aval du recrutement, la DSI conserve ses prérogatives pour la gestion des accès et des postes de travail qu’elle peut elle-même automatiser, et l’administration globale. 

Une part nécessaire de centralisation dans les DSI 

La décentralisation de l’IT n’ouvre pas le champ à une liberté totale des choix de solutions ou du pilotage du développement. La DSI conserve tout ce qui fait l’intégrité des données et de la sécurité de l’entreprise et de son infrastructure informatique, de même que certains domaines stratégiques, comme les langages de programmation, la politique d’utilisation des logiciels, le lien avec les éditeurs SaaS. D’où l’importance de mesurer le scope de la centralisation à l’échelle de son entreprise. 

L’automatisation : un outil de la DSI

La DSI bénéficie directement des possibilités qu’offre l’automatisation quand il s’agit, comme dit précédemment, de gérer les utilisateurs. Ce qui suppose aussi de pouvoir limiter les tâches chronophages au sein du déploiement du travail hybride en raison des flux entrants toujours plus nombreux. L’ouverture des accès (mails, applications métiers), la récupération du matériel informatique (ordinateur, badge, portable)... Il n’existe pas de solution miracle au problème de décentralisation, mais la cartographie de votre écosystème avec les utilisateurs associés reste primordial pour l’entreprise. La solution Pyla a été conçue pour offrir une approche de la gestion des ressources par profil d’utilisateurs, avec différents administrateurs associés. Pyla vous aide à organiser la décentralisation de la gestion des ressources entre les métiers, les services généraux et l'IT.

La centralisation de l’IT est déjà de l’histoire ancienne, tant les solutions SaaS s’imposent aujourd’hui de manière incontournable. Pour autant, les risques pour la sécurité et l’intégrité des informations de l’entreprise nécessitent une pleine mesure du contrôle essentiel de la DSI en amont, décentralisée certes, tout en gardant une vue d’ensemble.

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